La collaboration avec nos pays voisins n’a fait qu’augmenter ces dernières années.
Néanmoins beaucoup de cadres dirigeants européens croient pouvoir s’y débrouiller simplement en maîtrisant quelques connaissances linguistiques de base. Souvent, ils pensent qu’aucune autre compétence ne serait nécessaire.
Tout le monde voit l’importance d’une formation interculturelle quand le pays avec lequel on collabore est géographiquement très éloigné. Mais pour les cultures proches comme l’Allemagne, la Belgique, la Suisse ou l’Espagne – pas besoin ! On a tous déjà passé des vacances dans un de ces pays, donc on les connaît bien. Pour collaborer avec l’Allemagne, la Suisse ou la Belgique, les quelques différences culturelles vont passer inaperçues.
Et si c’était une fausse croyance ?
Une formation interculturelle ne semble pas indispensable si on parle des pays voisins, car la proximité géographique, les échanges et les connexions économiques laissent penser que nous sommes aussi culturellement proches. Mais nous ignorons à quel point la culture façonne et influence notre perception, nos comportements et notre manière de penser. C’est au moment où nous vivons notre premier malentendu interculturel que nous allons en prendre conscience. Eh oui, ces malentendus peuvent aussi avoir lieu avec les pays soi-disant proches comme l’Allemagne ou la Belgique.
Entre la France et Allemagne on peut noter des grandes différences dans le style de communication, dans le management et dans la perception du temps. La France est une culture orientée sur les relations et les personnes, tandis que l’Allemagne se focalise plutôt sur les faits. Ces deux modes de fonctionnement vont vite entrer en conflit lors les rencontres franco-allemandes.
Des différences culturelles importantes peuvent aussi être observées avec la Belgique, surtout la partie flamande qui a été fortement influencée par la culture néerlandaise. Ici, les processus de prise de décisions peuvent être plus longs et il y a un très fort besoin de sécurité et de structure. Les Belges accordent aussi une plus grande importance aux loisirs que les Français.
En ce qui concerne la Suisse, les différences en termes de management et de hiérarchie sont notables. La compétition et la performance influencent la vie sociétale et professionnelle.
Les Espagnols sont moins individualistes que les Français et préfèrent travailler en équipe. Et contrairement à ses voisins français, les Espagnols sont moins préoccupés par le futur, apprécient le moment présent et des résultats rapides.